Inspiration littéraire ....

18 février 2011

Inspiration littéraire ....

Bonjour ... oui les mots se bousculent un peu en ce moment dans ma tête et jusqu'aux bouts de mes doigts... des mots frissons, des images coquines, des désirs sulfureux... alors j'en profite. J'avais émis comme résolution d'écrire cette année.. c'est bien parti !

Petit extrait "Mémoires de Miroirs"

"Dans le miroir qui trônait dans l’alcôve, vacillaient les lueurs des dernières bougies.

Elles avaient embaumé la salle toute la soirée, une partie de la nuit et donné du relief à l’animation sensuelle qui avait parcouru les lieux.

Le reflet de la glace renvoyait des étoffes froissées, jetées éparses sur des méridiennes pourpres ; des coupes de champagne vidées et laissées sur le parquet laissaient supposer l’effervescence qu’il y avait eue dans ce lieu.

Car ce miroir aurait pu tout raconter, il aurait même pu rougir s’il en avait eu la faculté, car ce qu’il avait vu ce soir-là aurait pu émouvoir plus d’un néophyte

En ce début de soirée, la nervosité était palpable les hôtes du jour recevaient des amis triés sur le volet pour une soirée très particulière. Tout devait être prêt à temps pas de fausses notes, tout était millimétré, car ces soirées frivoles demandaient une certaine organisation pour que tous ces intimes se retrouvent, confiants, détendus, préjugés rangés dans les placards et désir en accroche-cœur.

L’orchestre s’installait, les violons chuintaient leurs gammes. Ces musiciens étaient des habitués de ces soirées aristocratiques, ils étaient triés sur le volet pour leur capacités musicales, mais également leurs discrétions, car rien ne devait filtrer de ces soirées-là. Ils étaient vêtus à la mode du 16^ème, costumes bleus rehaussés de liserés d’or, chausses blanches sur mocassins noirs et perruques blanches. Leurs teints poudrés les rendaient blafards sous les lumières artificielles, heureusement elles seraient bientôt éteintes pour laisser place à une multitude de bougies parfumées pour une atmosphère beaucoup moins criarde.

Cette salle était divisée en plusieurs petites alcôves chacune d’elles étaient meublées de manière identique : un miroir baroque posé sur une console blanche, un vase avec de très grandes plumes grises, un alignement de bougies y reflèteraient bientôt leurs lueurs, des petite carafes en cristal rehaussées de bouchons sculptés contenaient des huiles aux senteurs et pouvoirs aphrodisiaques variés. Une méridienne pourpre, quelques coussins de couleurs chaudes, des étoffes imprimées soigneusement pliées posées sur un pouf ..et pour accentuer l’intimité du lieu, des tentures accrochées de part et d’autre de l’accès à chaque alcôve, voilà comment les propriétaires des lieux envisageaient l’accueil des coquins...

Juste à la porte de cette salle, des coupes de champagne que remplissaient une domestique étaient disposées sur une table. Autant de coupes que d’invités : 30. C’était le raffinement de la soirée, certes par le nectar qu’elles contenaient, mais également par le symbole qu’elles représentaient …. En effet.. chaque duo d’arrivants s’emparait d’une coupe, mais ne la buvait pas.. elle était un « code », une monnaie d’échange, une proposition indécente faite à un homme, une femme, un autre couple avec qui il voulait lier connaissance, sensualité et plaisir… car cette soirée-là était une ode et une invite à la dégustation d’un savoureux cocktail.. badinage, libertinage et échangisme. Mais ce code-là ne serait divulgué aux invités qu’à leur arrivée. La surprise et l’étonnement dans tous les domaines étaient de mise...."

12 pages de désirs avoués, cachés, découverts... j'aime ces histoires, qui commencent avec un départ précis et puis... mes personnages m'emmènent là où ils veulent pour mon plus grand plaisir ...

Posté par madameose à 12:27 - Commentaires […] - Permalien [#]

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